Ploërmel. Emprunts toxiques : le maire refait les comptes

 

Jacques Mikusinski à droite et Patrick Le Diffon
Jacques Mikusinski à droite et Patrick Le Diffon (photo d’archive)

L’affaire dite « des emprunts toxiques » qui plombe le budget de la ville de Ploërmel fait couler beaucoup d’encre et ce n’est sans doute pas terminée. Aujourd’hui, Patrick le Diffon, le maire de Ploërmel excédé que certains propos laisse « une impression que la commune est gérée  à la petite semaine et que l’argent ne compte pas », prend la plume. Il rétorque qu’il ne s’agit que « d’une impression tout à fait erronée ». Selon lui,  « la décision de sortir de l’emprunt structuré contracté en son temps avec la banque Dexia obéit à une logique beaucoup plus sérieuse et soucieuse des deniers publics et de la préservation de la capacité de financement de notre collectivité. »

Le maire de Ploërmel en profite pour faire le point et donner sa vision du dossier dans le communiqué suivant :
« Certes les chiffres annoncés peuvent paraître astronomiques et ils le sont dans une certaine mesure, mais il est tout à fait faux d’écrire que la ville va emprunter 7 600 000 € pour rembourser une dette de 2 700 000 €, c’est même un non-sens !
Il s’agit de stabiliser un emprunt de 2 700 000 € qui existe déjà dans la dette de la ville, et l’emprunt complémentaire concerne ce que l’on appelle l’indemnité de remboursement anticipé qui est contractuellement due, comme tout particulier qui réaménage sa dette doit l’acquitter à sa banque. L’emprunt n’est donc que de 4 900 000 €, et encore ce montant est relatif puisque l’Etat va aider la ville à le financer à hauteur de 55 %, ce qui fait que l’emprunt résiduel restant à la charge de la ville ne sera que de 2 205 000 €.

Cet emprunt finalement résiduel de 2 205 000€ permettra de transformer le taux variable de l’emprunt initial en taux fixe et sécurisé. Il permet surtout de constater sur la prospective financière 2015-2019 un besoin annuel de financement inférieur de quelques 360 000 € par rapport à ce qui a été estimé en janvier 2015.
En clair, la capacité d’autofinancement de la ville s’améliore de 360 000 € !
En outre, à partir de ce réaménagement, la dette de la ville ne sera pas plus longue qu’auparavant, en moyenne 12 ans, ce qui est relativement court pour une ville de notre taille et surtout le taux moyen de l’encours total sera de 3,95 % contre 8,81 % depuis janvier 2015.
La ville de Ploërmel a donc aujourd’hui une dette stable très largement indépendante des fluctuations des marchés financiers et qui lui permet d’investir plus sereinement.
Il ne s’agit pas en l’occurrence d’exalter les vertus gestionnaires de l’équipe en place, mais de rétablir de simples vérités…/… »

 


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