CCVOL. Musée de la Résistance : le préfet sollicité par les élus

Le musée de la résistance
Le musée de la résistance

Les échéances semblent s’accélérer pour le dossier du Musée de la Résistance. La réunion de la communauté de communes du Val d’Oust et de Lanvaux prévue la semaine prochaine, le 12 novembre s’annonce riche. Son ordre du jour comporte bien le dossier du musée. Le retrait de ce sujet avait été envisagé par le président de la CCVOL Alain Launay après la présentation par Malestroit d’une étude démontrant que le montant du transfert de charges imputable à Malestroit et à Saint-Marcel devait être égal à… zéro (lire notre article sur le sujet en cliquant ici).

Donc, jeudi prochain la CCVOL devra choisir un des quatre scénarios élaborés par le cabinet DA et DU pour la rénovation du musée, constituer un conseil scientifique et transférer la propriété des collections à la CCVOL. Ca, c’est pour le côté positif des choses. Mais c’est pour les jours suivant qu’un avis de gros temps pèse sur la CCVOL. Le lundi 16 novembre, la commission locale d’évaluation des charges transférées (CLECT) est convoquée. On sait que cette fameuse CLECT doit décider du montant du transfert de charges pour le musée entre les communes de Malestroit, Saint-Marcel et la CCVOL. C’est autour d’elle que les passions se concentrent. Jusqu’à présent aucun date précise n’avait été fixée pour cette réunion. Les derniers rebondissements de cette affaire pouvaient laisser penser que la CCVOL attendrait une éventuelle saisine de la chambre régionale des comptes. Noël Colineaux, vice-président chargé des finances de la CCVOL appelait d’ailleurs de ses voeux cette intervention qui permettrait de savoir « qui dit la vérité ». Mais il semble bien que la chambre régionale des comptes n’interviendra pas et que les élus vont devoir eux-mêmes trancher dans cette affaire de gros sous.

Il est probable que les deux « camps » maintiendront leurs positions respectives : Malestroit demandera un transfert de charges égal à zéro mais la majorité de la CLECT devrait suivre les conclusions de Noël Colineaux et réclamer 40 000 euros par an -voire plus- aux deux communes de Malestroit et Saint-Marcel. Dans l’histoire, il y en a un que cette situation énerve beaucoup, c’est Joël Leveau, le maire de Saint-Marcel. Lui qui était d’accord pour payer 20 000 euros par an, mais s’était réjouit de l’étude présentée au conseil de Malestroit, voit d’un très mauvais oeil la situation s’envenimer à nouveau. Car le sort de Saint-Marcel est irrémédiablement lié à celui de sa voisine Malestroit.

Le préfet peut-il jouer les médiateurs?

Or, Saint-Marcel ne veut pas se voir imposer une indemnité supérieure à 20 000 euros. C’est un seuil qui constitue un Casus Belli pour Joël Leveau, lequel multiplie les initiatives afin d’arrondir les angles avant la réunion de la CLECT. « Nous sommes dans un état d’esprit de dialogue et de médiation. La décision de la première CLECT à 20 000 euros avec une clause de revoyure dans 5 ans nous convenait. Cela correspond à peu près à ce que nous avons versé en moyenne sur 15 ans, donc, cela nous semble acceptable. Par contre si le montant du transfert s’élève à 40 000 euros ou plus, la commune de Saint-Marcel s’y opposera. Une telle somme serait inacceptable. Il n’est pas question d’impacter la commune à un tel niveau… », nous explique Joël Leveau. Quelles seraient les conséquences d’une telle décision? « Nous sommes prêts à prendre diverses mesures, mais pour l’instant nous préférons croire que la raison va l’emporter », répond-t-il, exprimant sa préoccupation sur la position de Malestroit « car nous sommes pris en otage » et le retraitement des comptes effectué par la CCVOL « qui peut changer la donne ».

Joël Leveau indique avoir demandé un rendez-vous au préfet auquel pourraient être associés les élus concernés par la CLECT comme Alain Launay et Bruno Gicquello. « J’ai cru comprendre que le président de la CCVOL, Alain Launay avait fait la même démarche… Je souhaite que le préfet fixe les conditions d’une réunion équitable de la CLECT. Il pourrait nous aider à retrouver la sérénité avant la réunion pour éviter que tout le monde arrive avec le couteau entre les dents. Il ne faut pas que la situation s’enlise et au contraire oeuvrer pour que la CCVOL donne enfin une image de cohésion, d’unité. Nous devons sortir de cette épreuve par le haut », ajoute Joël Leveau.

Mais bien sur dans ce discours qui milite pour une négociation, il reste une inconnue de taille. C’est la position de la ville de Malestroit. « Nous sommes sereins… », se contente de répondre laconiquement Bruno Gicquello que l’on voit mal accepter des concessions.

L’ordre du jour de la CCVOL


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