Pleucadeuc. Earl du Quillio : l'histoire d'un passage réussi au Bio

 

Le lait bio, chez Sodiaal on connait. Cela fait une vingtaine d’années que cette coopérative en produit. La demande a toujours été croissante, mais depuis quelques années, à l’instar de l’ensemble de la production agricole, le marché explose. Et la production a du mal à suivre la demande. Le réseau SODIAAL est réparti en France en grande région. Le siège de Malestroit couvre ainsi un vaste secteur Est de la Bretagne qui produit actuellement 8,6 millions de litres de lait bio. En 2020 il en faudra 20 millions… Deux chiffres qui donne une idée de l’ampleur du travail qui reste à accomplir. Car on ne devient pas producteur bio du jour au lendemain, puisque le processus de conversion s’étale sur… 2 ans.

Actuellement sur ce secteur Est Bretagne qui regroupe 1600 producteurs bio, 23 producteurs sont en phase de conversion. « Il y a encore de la place pour de nouveaux producteurs », constatent les représentants de Sodiaal qui sont donc à la recherche de nouveaux candidats. Mardi, ils avaient organisé une journée portes ouvertes chez Jean-Claude et Maire-Pierre Racouet qui exploitent l’EARL du Quillio à Pleucadeuc. L’occasion pour les exploitants agricoles bretons intéressés de venir se renseigner sur les avantages et les inconvénients de ce qui pour certains reste un grand saut dans l’inconnu. Déjà très investi dans la coopérative Sodiaal depuis longtemps, mais tout jeune converti au bio, le témoignage de Jean-Claude Racouet est précieux pour ceux qui hésitent à passer du conventionnel au bio.

Ce qui permet de découvrir que l’intérêt de cette démarche est certes économique mais aussi psychologique pour des producteurs qui souffrent de voir partir le fruit de leur travail passionnant mais exigeant, à vil prix. « Cela donne de l’espoir, parce qu’on arrive sur un marché qui est porteur. En bio le lait se vend 500 euros les 1000 litres contre 337 en conventionnel. C’est une forme de reconnaissance de notre savoir faire », raconte Marie-Pierre Racouet. D’autant que l’exploitation de Jean-Claude et Marie-Pierre respectait déjà des techniques très proches du cahier des charges bio. Mais il manquait ce label… « Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas si simple que ça de passer au bio. Il faut apprendre de nouvelles techniques, c’est un investissement au départ, d’autant que les aides de la PAC n’ont pas été versées », modère Marie-Pierre. Mais le couple exerce désormais son métier avec une sérénité qui se lit sur leur visage et peut-être en raison d’un petit détail qui est loin d’être anodin. « Maintenant qu’on est producteur bio, le regard des autres change… », murmure Marie-Pierre, non sans fierté.

Et c’est avec un plaisir évident que Jean-Claude a raconté dans le détail le processus qui l’a amené à faire ce choix. Une rencontre résolument placée sous le signe de la convivialité et du…bio puisque les participants ont partagé un repas campagnard construit autour de produits locaux et naturels.


 

 


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