Lizio. Comment "Clic ta Bérouette" gére son succès

Il y a un véritable engouement pour les circuits courts, c’est à dire pour les méthodes de vente qui rapprochent au maximum les producteurs des consommateurs. Il existe différents réseaux qui permettent le développement de ce type de consommation avec chacun leur spécificité et donc leur clientèle. Clic ta Bérouette en est un parmi d’autres, mais le développement fulgurant de ses activités illustre bien la vague de fond qui semble devoir révolutionner nos modes de consommation. Créée en 2013, Clic ta Bérouette servait une soixantaine de paniers par semaine. En 2016, cette moyenne s’élevait à 135 avec des points à 200 en septembre et une tendance qui est toujours à la hausse. Aujourd’hui, il existe 8 lieux qui permettent aux consommateurs de venir récupérer leurs marchandises : Ploërmel, Malestroit, Josselin, Guilliers, lanouée, Hélléan, Paimpont et Guer.

La particularité du système de Clic ta Bérouette, qui fait son succès, c’est sa souplesse de fonctionnement, qui permet aux consommateurs de moduler le contenu et le rythme de leurs commandes. L’association qui regroupe désormais 25 producteurs a tenu son assemblée générale, lundi soir à Lizio. Parmi les sujets abordés ce soir figurait notamment celui de la gestion du succès. « Notre système fonctionne, on se développe, mais comment faire face à ce développement… », pose la présidente.

Car ce type de commercialisation repose, certes sur la proximité, mais aussi la qualité, des produits bien sur, mais aussi du service. « Il est évident que nous devons poursuivre notre développement, car nous pensons qu’il est important de développer la paysannerie bio, de faire sortir les gens des grandes surfaces… », analyse-t-elle. Ainsi ce développement se poursuivra mais sera maitrisé. L’embauche en janvier d’une salariée à temps plein a déjà apporté un peu de confort au fonctionnement de l’association qui regroupe désormais 25 producteurs. Neuf d’entres eux assurent la gestion de l’association. Tous les vendredis, ce sont eux qui constituent les paniers. Désormais l’intervention de la salarié allège cette tache. « Nous avons créé cette association pour être plus efficace. On s’est aperçu que l’activité vente devenait vite très chronophage », souligne Marie-Eve Taillecours, la présidente de Clic ta Bérouette.

Aujourd’hui, une évidence s’impose : oui il faut poursuivre le développement des activités de l’association, notamment en intégrant de nouveaux producteurs, mais il faut le faire progressivement et le consolider au fur et à mesure. Outre l’embauche d’une salariée du nouveau matériel de stockage est en cours d’achat afin d’optimiser le fonctionnement de la structure. L’association est en mesure de distribuer des produits laitiers (lait, fromages…), du pain, des boissons, des conserves de la viande (boeuf, porc, volaille, agneau…), mais visiblement ce sont les légumes qui marquent le tempo de ses activités et attirent le plus de clientèle. D’ailleurs pour faire face à la demande, l’association compte désormais cinq maraichers…

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