Sapeurs-pompiers. Volontariat : un trophée pour l'hôpital de Ploërmel

 

Lundi soir, en marge des assises départementales du volontariat, 15 trophées ont été remis . Ces derniers représentent un symbole fort chez les pompiers : un casque avec un arbre en feu. Roland Le Guennec, premier adjoint de la commune de Quiberon, a reçu son prix, tout comme Philippe Couturier, directeur par interim de l’hôpital de Ploërmel. Cet établissement a signé il y a peu une convention avec les pompiers en découvrant que dans ses services, 15 sapeurs-pompiers volontaires étaient employés.

Deux exemples qui illustrent parfaitement la problématique à laquelle sont confrontés les services d’incendie du Morbihan dont le bon fonctionnement repose sur le volontariat. Sur les 3000 sapeurs-pompiers du département, 2500 sont des volontaires qui laissent leur famille et leur travail de côté afin de venir en aide à la population. La pérennisation de cette organisation est un enjeu primordial sur l’ensemble du territoire que le SIDS 56 (service départemental d’incendie et de secours) a voulu mettre en avant lors des assises départementales du volontariat.

Depuis des mois, le SDIS multiplie les actions pour susciter les vocations afin d’assurer la relève de ces bataillons de pompiers volontaires. En octobre 2013, un plan d’action a été mis en place afin de faciliter le volontariat. Quatre ans plus tard, « on peut dire que c’est un bilan positif », se félicite Gilles Dufeigneux, le président du SDIS56. Toutefois, il reste encore une certaine réticence chez les employeurs publics et privés à libérer ces volontaires. C’est donc dorénavant, vers ceux qui n’ont pas encore perçu l’importance du rôle de ces employés pas tout à fait comme les autres qu’il se tourne. Car la contrainte de l’absence lors d’une intervention qui rebute souvent les chefs d’entreprises est compensée par bien d’autres avantages.

Les assises qui ont eu lieu au palais des arts de Vannes, animées par Gérard Fusil, ancien journaliste sur Europe 1, ont été justement l’occasion de parler de l’intérêt pour une entreprise d’avoir dans ses effectifs,  un sapeur-pompier volontaire. Secourisme, savoir-faire, formateur, porteur de valeurs : le sapeur-pompier volontaire peut être un réel « couteau-suisse » pour un patron. Différentes actions ont été mises en place pour pérenniser le système et trouver un terrain d’entente entre entreprises et volontaires et le seront encore dans les prochains mois.

Lundi soir, un film réalisé en partenariat avec le SDIS56 et Yann Le Gallic, réalisateur a été projeté, dont le scénario met en avant trois portraits de volontaires. Le but étant « de saisir l’instant, car rien n’a été préparé en amont » explique Yann Le Gallic. Ce sont, en effet, des images prisent sur le vif qui montrent que tout le monde est concerné par le volontariat. A postériori, de nombreuses conventions ont été passées. La Poste, par exemple, a signé une convention cadre avec le Ministère de l’Intérieur en 2013. Ces accords donnent la possibilité d’agir, « c’est un atout » s’exclame Gilles Dufeigneux.

Le sapeur-pompier va donner et non pas aller chercher. Les conventions ont besoin de souplesse, car le coût derrière est « relatif et marginal » déclare Charles Boulouard, maire de la ville de Melrand. C’est donc bien un devoir citoyen de favoriser le volontariat de ses sapeurs-pompiers, mais tout n’est pas encore joué.


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