Questembert. Fusion et prix du lait au coeur des discussions

Depuis ce mercredi matin, une cinquantaine de producteurs-coopérateurs étaient réunis à l’Asphodèle, tandis qu’un camion de lait, intercepté par des manifestants était stationné devant la salle.

« Ce sont donc les adhérents de la coopérative qui étaient présents et se posaient des questions. On a parlé des activités et de la conjoncture assez terrible sur le lait. On a expliqué les raisons de cette situation. Depuis le 1er avril 2015, c’est la fin des quotas laitiers en Europe. Du coup, des pays voisins comme l’Irlande, la Hollande, le Danemark ou la Pologne ont augmenté leur production. Or, il suffit d’1 ou 2 % d’augmentation de la production de lait pour qu’il y ait une dévalorisation (du prix du lait). La production va plus vite que la consommation ce qui affaibli les cours. En France, ça reste stable, voire en positif. Et la consommation a légèrement fléchi, explique Jacques Ménétrier, président de la coopérative Eurial. Pour l’instant, pour ce premier semestre 2016, on reste à 280 euros pour 1000 litres de lait. On reste prudent sur les prévisions concernant toute l’année ».

Jacques Ménétrier rappelle qu’en ce qui concerne les activités, « on produit 410 millions de litre de lait (par an) dans la région, dont 40 millions de lait bio et 10 millions de lait de chèvre. Il s’agit donc de répondre à des nouvelles attentes des consommateurs. On a une augmentation de 2-3 % par an de demandes de produits laitiers. »

Pour ce qui est de la stratégie de rapprochement avec Agrial, Jacques Ménétrier rappelle que la partie industrielle a déjà fusionnée depuis novembre. « Pour les producteurs-coopérateurs, il y a une assemblée de section qui se déroulera en mars prochain pour élire des représentants. Et en mai prochain, une assemblée générale aura lieu pour se prononcer sur cette fusion », indique le président d’Eurial.