Malestroit : Christian Guillemot brigue la présidence de la CCVOL

Décidément, un vent nouveau souffle sur le secteur de Malestroit… On a vu avec quelle puissance il a balayé la commune de Malestroit, mais ce n’est peut-être pas fini.

Nous sommes en mesure de vous révéler aujourd’hui, que Christian Guillemot, l’emblématique patron de l’entreprise mondialement connue Ubisoft est candidat à la présidence de la communauté de communes du Val d’Oust et de Lanvaux (la CCVOL).

Il s’est déjà impliqué avec discrétion mais efficacité dans la campagne locale qui a permis à Bruno Gicquello de battre la liste du maire sortant sur le score fleuve de 68,5%. Il n’était pas tête de liste, n’a pas brigué non plus le poste de 1er adjoint… Mais les observateurs avisés auront sans doute remarqué qu’il figurait sur la liste des conseillers communautaires, c’est à dire les élus qui représenteront Malestroit à la communauté de communes. Un scénario qui n’était pas prévu au départ. Et pour cause. Au cours d’une récente réunion, Bruno Gicquello s’est réjoui d’avoir réussi à convaincre Christian Guillemot de briguer la présidence de la communauté de communes…

Et, comme on ne change pas une équipe et une stratégie qui gagnent, les deux hommes sont à nouveau partis en campagne en toute discrétion. La stratégie est simple : Bruno Gicquello qui connaît parfaitement la géographie politique locale, prend les contacts et accompagne Christian Guillemot auprès des élus locaux…

Car, contrairement aux élections municipales, l’élection à la communauté de communes est un acte politique. Si les électeurs ont voté pour les représentants de leur commune aux communautés de communes, par contre l’élection de l’équipe dirigeante de la CCVOL se fera entre élus. Et là, tout est question de rapports et d’intérêts politiques, voire d’amitiés ou de coups bas…

Selon nos informations, Christian Guillemot et Bruno Gicquello ont commencé leur campagne mardi dernier. Un peu comme à Malestroit où ils n’ont pas hésité à frapper aux portes, ils sont partis à la rencontre de chaque maire de la communauté d’agglomération, pour échanger avec eux sur les problèmes de leur commune, leur vision de l’intercommunalité, leur sentiment sur l’équipe en place et… leur annoncer la candidature de Christian Guillemot à la présidence de la CCVOL

Sous des aspects « cool », son air détaché, son humour, ce dernier a pourtant tout d’un animal politique avisé et…intelligent. Ceci dit, on n’est pas patron d’une des plus belles entreprises mondiales par hasard. Il sait probablement qu’il a, avec la CCVOL, un « coup » à jouer. Sur le terrain, lorsque l’on tend l’oreille aux confidences des uns et des autres on entend ce constat : « aujourd’hui, il faut qu’il y ait du nouveau à la CCVOL, il faut que ça change… ». Les critiques ne manquent pas sur la politique menée qui serait basée sur un certain « clientélisme », le déséquilibre entre différents secteurs de la communauté. On sait, par exemple, que les communes de l’est se sentent abandonnées et redoutent de devenir des vaches à lait d’une structure bénéficiant surtout aux communes de l’ouest, placées près de la 4 voies.

Et ça, Christian Guillemot le sait. C’est un économiste de haut niveau et, toujours selon nos informations, c’est le défi économique qui l’intéresse. Organiser la gestion d’un « territoire », en s’appuyant et en valorisant les atouts de chaque commune, respecter l’équité, réduire les inégalités, les déséquilibres, comprendre et gérer les enjeux du développement de la communauté au profit de ses habitants… ça ce sont des objectifs qui ne peuvent laisser insensible un « capitaine d’industrie ».

Les forces en présence

Christian Guillemot a visiblement pris goût au combat politique. Mais là, il faut savoir nager en eaux troubles. Car tout le monde sait qu’en coulisses plusieurs scénarios s’élaborent, car la présidence de la communauté de communes aiguise les appétits. Le président sortant Michel Guégant est bien décidé à garder son siège, mais d’autres visent la place : Alain Launay, le maire de Pleucadeuc ne cache pas ses ambitions. Il n’est pas impossible non plus que le maire de Sérent, Alain Marchal soit aux aguets.

Bref autant dire que la réunion du 17 avril à la communauté de communes au cours de laquelle le nouveau président sera élu sera passionnante et animée.

Jacky Guyon