Des professionnels du monde entier sont venus découvrir, ce mardi après-midi, ce qu’est la méthanisation en visitant l’exploitation de la famille Texier à Saint-Nicolas-du-Tertre. Ces visites se déroulaient en marge du salon biogaz qui se tient actuellement à nantes. C’est le plus grand rendez-vous français et un des tout premiers en Europe qui porte sur la méthanisation et ses usages. La Bretagne est la région la plus en pointe sur cette technologie puisqu’elle compte 50 sites de méthanisation sur 200 en France. La famille Texier a été pionnière dans ce domaine et a acquis une expérience précieuse dans le fonctionnement du processus, raison pour laquelle, elle figure en bonne place sur la liste des installations qui sont régulièrement visitées par d’éventuels investisseurs.
Le principe de la méthanisation est simple. L’usine reçoit des déchets organiques. Il peut s’agir de végétaux mais aussi de déchets issus de l’industrie ou de l’agriculture : lisier, résidus du lait, huile utilisée pour la fabrication des nems, poissons rejetés de conserveries…
Versés dans un véritable estomac en acier, qui est d’ailleurs baptisé « digesteur », ces déchets sont décomposés par des bactéries. Ils ressortent sous forme d’énergie électrique et d’amendements liquide ou secs. Ces derniers sont utilisés par l’agriculture pour fertiliser les cultures. « C’est un bel exemple d’économie circulaire puisque la méthanisation permet de traiter des déchets locaux, de fournir localement de l’énergie et de valoriser ces produits par un retour au sol pratiquement à l’endroit où ils ont été produits. Il n’y a aucun déchet ultime. Tout ce qui rentre dans le site ressort pour être épandu…. », synthétise Frédéric Flipo, cofondateur d’Evergaz, un des acteurs majeurs de la méthanisation en France.
Sensiénergies traite environ 15 000 tonnes de déchets par an issus d’une quinzaine d’usines régionales. La méthanisation est appelée à se développer et le gouvernement encourage le développement de ces unités. Mais la planète entière s’intéresse à cette technologie. Ainsi, ce mardi après-midi, un industriel chinois a passé plusieurs heures à se faire expliquer dans le détail le fonctionnement du site. La chine est potentiellement un marché d’avenir puisqu’elle est une grande consommatrice de porcs et que l’épandage du lisier y est interdit. La méthanisation offre donc une solution pertinente pour traiter ces résidus.
En marge du salon de Nantes, une structure baptisée Biogaz Vallée, un clubster qui regroupe 70 adhérents et qui vise à promouvoir « la filière française de proximité » a invité des dizaines de professionnels de tous secteurs (chambre du commerce, bureaux d’études, équipementiers…) à se rendre à Saint-Nicolas du Tertre pour voir fonctionner concrètement une telle usine. Les groupes étaient guidés par Vivien Texier
En 2014, le gouvernement a lancé un appel à projets pour le développement de 1 500 installations de méthanisation en 3 ans réparties dans les territoires ruraux. Le dispositif permet de mieux accompagner les porteurs de projets dans leurs démarches. Mais l’accompagnement ne fait pas tout. « Réaliser un méthaniseur représente un coût très important. Or, aujourd’hui, les banques prêtent moins et sur des durées plus courtes. Ce qui complique énormément les choses… », explique Fréderic Flipo.
Une équipe de France 0 Guadeloup en tournage
Il y avait décidément beaucoup de monde, mardi à Saint-Nicolas-du-Tertre. Et notamment une équipe de France O Guadeloupe qui réalisait un reportage sur la méthanisation. Le département de la Guadeloupe est fortement atteint par le développement d’algues sargasses le long de ses côtes, qui pose un problème de santé publique. Cela contraint les autorités à la fermeture de certaines plages, et impactant l’activité touristique de l’île. Une solution est donc à l’étude pour le traitement de la pollution engendrée par ces algues : la méthanisation des algues sargasses, qui pourrait constituer une solution durable et économiquement viable. Ervergaz réalise une étude qui permettrait la valorisation énergétique de ces algues. Une solution qui permettrait de traiter également les boues, les déchets organiques, la production d’électricité verte, la production d’un engrais naturel et la création d’emplois.
'Saint-Nicolas-du-Tertre. Le monde entier s'intéresse à la méthanisation' a 5 commentaires
29 janvier 2016 @ 9 h 16 min Sergio
Ce qui est dommage, c’est qu’il faille alimenter la machine avec du maïs!!!! Etre obligé d’utiliser de la nourriture pour produire du gaz, où est l’écologie? On marche vraiment à l’envers, lorsque l’on sait qu’un habitant sur quatre ne mange pas à sa faim .
30 janvier 2016 @ 14 h 20 min Georgio
Le mais ne représente qu’une très faible part de l’incorporation, de plus c’est du mais qui n’était plus destiné à l’alimentation animale car trop d’année de stock. À moins que vous voulez en manger Sergio? La critique est petite et facile quand ont sait qu’en France les méthanisations faute de retard de développement par rapport à nos voisins Outre Rhin ont du s’équiper avec du matériel fonctionnant uniquement avec du maïs et qu’ils l’adaptent à recevoir tout type de déchets! Aujourd’hui c’est les Allemands qui s’intéresse au résultats des Français qui développent en permanence les intrants déchets!!! Chaque année les volumes de déchets augmentent et ceux du maïs baisse. Enfin la très faible part de maïs est cultivé en dérobé c’est à dire entre 2 cultures principale (destiné aux animaux). Et vous Sergio, vous investissez quoi pour la planète ?
30 janvier 2016 @ 10 h 18 min breton
Quel est le vrai bilan énergétique d une telle installation ?
Énergie dépensée pour la construire
Carburant consommé pour produire et recolter la matière matière à mettre dedans ? ( 1 ensileuse consomme 100 litres/ heure….)
Carburant pour amener les déchets des usines environnantes
Épandage des déchets finaux
Bref, un tabou
On nous vendra ce que le grand public veut entendre du moment que ça rapporte de l argent sans vraiment se soucier de l écologie logique
31 janvier 2016 @ 15 h 07 min Pierrot
Le maïs se compare au carburant que vous mettez dans votre voiture pour aller travailler ou bien pour aller en vacances. Le coût du carburant est bien moins élevé que l’achat et l’entretien de votre véhicule. Mais sans ce carburant même les voitures les plus haut de gamme de fonctionne pas. Alors ont peut aller au travail ou en vacance en vélo mais je doute que c’est votre cas! Breton parle d’ensileuse qui consomme 100 l à l’heure! Bien que ces chiffres soit peut être bon dans les années 80 , presque 40 ans plus tard nous sommes à 2 fois moins..En acceptant vos dires 30 heures d’ensilage dans l’année font 3000 L de fuel…Cette méthanisation alimente 1200 foyers…pensez. Vous qu’avec 3000 L de fuel ont auto suffit 1200 foyers? Non bien sur…Les déchets sont de la région et je vous rassure ils ne sont pas apparu en même temps que la méthanisation…. Avant ils étaient épandu, incinéré etc…tout en faisant plus de kilomètres qu’aujourd’hui. La France est gangrainé par un refus systématique de TOUT une minorité de nuisibles la ronge par les racines et vous en faites malheureusement partis. La critique est facile , l’art quand à lui est difficile..Pour le bien de tous essayez de devenir au moins une fois artiste dans votre vie!
30 janvier 2016 @ 14 h 43 min Polo
Ont ne fait pas de la mayonnaise avec de l’eau Sergio! Les déchets des centrales nucléaires posent problème, l’impact visuel et le bruit des éoliennes posent problème, les champs magnétique et le recyclage des panneaux solaires posent problème, les maïs posent problème pour la méthanisation…..Il vous est encore possible de contacter votre fournisseur d’électricité afin de résilier votre contrat d’électricité.. Comme ça Sergio vous en tous cas vous aurez l’immense satisfaction de ne pas « marcher à l’envers »