CCVOL. Musée : comment financer un surcoût d'1,3 millions?

C’est une soirée un peu surréaliste que l’on a vécue, jeudi soir à la CCVOL avec la question portant sur le choix d’un scénario pour la rénovation du musée. Un cabinet spécialisé a été chargé de proposer quatre scénarios pour rénover le musée de la résistance, avec une contrainte : rester dans le cadre des 2,5 millions d’euros financés par l’Etat (1 M d’euros), la région 0,5 M d’euros), le département (0,5 M d’euros) et la CCVOL (0,5 M d’euros). Deux représentants de ce cabinet sont donc venues détailler ces quatre solutions. Présentation qui s’est en fait transformée en démonstration qu’avec 2,5 millions d’euros, on ne pouvait pas faire grand chose de bien. En écoutant cet exposé, on comprenait bien que la seule solution qui offrait la possibilité d’une rénovation de qualité en présentant une exposition permanente attractive, c’était la 3-3. Cette solution préconise la démolition d’une partie des bâtiments et la reconstruction d’une partie neuve. Coût total de l’opération : 3,8 millions d’euros! C’est à dire 1,3 millions d’euros de plus que la barrière des 2,5 millions!

Un chiffre qui ne semblait pas effrayer plus que ça le président de la CCVOL, Alain Launay qui, au contraire insistait pour que l’assemblée choisisse l’un des scénarios dès ce jeudi soir, arguant qu’une décision rapide était indispensable pour que le cabinet puisse poursuivre son étude. Et visiblement, c’est le dossier 3.3 qui avait ses faveurs. Le problème c’est visiblement que très peu d’élus étaient informés de la nouvelle donne du problème, ni des scénarios. Aucune réunion préparatoire n’a été organisée et seul le comité de pilotage avait vu les scénarios. Il se serait prononcé également pour le scénario 3.3 (pour mémoire, celui à 3,8 millions d’euros). On voit bien que la question qui se pose c’est celle du financement : comment et où trouver le 1,3 million d’euros qui manque. Des subventions supplémentaires? « la DRAC (direction régionale de l’action culturelle) a promis d’augmenter sa participation », répond Alain Launay qui suppose que le département ou la région en feront de même. Les architectes suggèrent le recours à une souscription publique… Bref, pas de budget prévisionnel intégrant le surcoût et juste une certitude : la rénovation du musée coûtera plus cher que prévu à la CCVOL, comme l’avait d’ailleurs laissé entendre Noël Colineaux, vice-président chargé des finances, devant les anciens de sa commune. D’autant que, cerise sur le gâteau, répondant à une question de Jean-Yves Laly, maire de Missiriac, les deux architectes révélaient qu’une étude faites « uniquement sur le scénario 3.3 », fait état d’un déficit prévisionnel de 120 000 euros par an pour le nouveau musée…

On a bien vu que certains délégués étaient comme « groggy » de découvrir cette version inattendue de la rénovation du musée de la résistance. « C’est trop important pour prendre une décision ce soir », « ça fait lourd », « je découvre quelque chose… ». Plusieurs voix se sont élevées pour exprimer la volonté d’avoir le temps de la réflexion pour étudier dans le détail chaque scénario et de revoir le sujet dans quelques semaines avec cette fois des éléments précis, notamment sur le financement du surcoût, d’éventuels engagements chiffrés de partenaires financiers… En dépit de l’insistance d’Alain Launay qui voulait absolument arracher une décision du conseil jeudi soir, la majorité des délégués a décidé de reporter sa décision au 17 décembre.

EXPRIMEZ-VOUS, REPONDEZ A NOTRE QUESTION DU JOUR